Vie et mort / seki

Nous avons vu que les règles du jeu de go sont simples et peuvent être apprise en quelques minutes.

Cependant, le débutant s’aperçoit vite de la difficulté de comprendre quelques bases découlant de ces règles, comme les problèmes de vie et de mort.

VIE ET MORT

Il n’est pas nécessaire de prendre effectivement, en occupant toutes leurs libertés, les pierres qui n’ont aucun moyen d’échapper à la prise.

Ces pierres mortes, comme A et B sont simplement retirées du goban avant le décompte final.

Il est important :

  • de pouvoir reconnaître les groupes vivants et les groupes morts,
  • de savoir faire vivre ses propres groupes et tuer, si c’est faisable, ceux de l’adversaire,
  • d’éviter de perdre du temps en s’acharnant contre un groupe vivant

En fait, cette question ne se pose que pour les groupes qui contrôlent un espace intérieur assez petit : dans ce diagramme, le groupe blanc ne dispose que d’un œil (liberté intérieure) en Ø. Noir peut donc y jouer et prendre les cinq pierres blanches. Si le groupe blanc avait des libertés extérieures, mais aucun espoir de constituer un deuxième œil sur place, ni de briser l’encerclement, il finirait aussi par mourir.

Par contre, si un groupe a deux yeux, comme dans ce « peigne » blanc , Noir ne pourra jamais le tuer : il lui faudrait jouer simultanément deux coups Ø, ce qui est impossible.

La condition pour vivre est donc d’avoir deux yeux (ou de se réserver la possibilité de les faire).

Attention : si nous reprenons l’exemple du peigne, mais sans la pierre centrale, Noir peut tuer le groupe blanc en jouant au centre Ø : Blanc n’a plus la possibilité de faire ses deux yeux, il est donc mort.

SEKI

Dans certaines situations, assez rares, on peut obtenir deux groupes adverses vivants alors qu’aucun d’eux n’a deux yeux : dans ce cas, aucun des joueurs ne peut occuper la ou les libertés communes aux deux groupes sans se mettre en atari.

Dans le diagramme ci-contre, si Noir joue en Ø, Blanc joue en Ø et prend. Si Noir joue en Ø, Blanc prend en jouant en Ø. De même si Blanc joue en Ø ou en Ø, ses pierres entourées sont en atari et Noir peut les prendre.

Autrement dit, personne n’a intérêt à jouer en Ø ou en Ø. Dans ce cas, on dit que les pierres A et B sont vivantes par seki (prononcez séki). À la fin de la partie, les intersections Ø et Ø (qui sont adjacentes à des pierres vivantes des deux couleurs) ne sont comptées ni pour Noir ni pour Blanc : ce sont des intersections neutres qui restent inoccupées

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